--Résumé-- Le cryptosystème classique à base de codes correcteurs est le cryptosystème de McELiece utilisant les codes de Goppa. Ce système à clé publique atteint de bonnes performances en termes de vitesse. Cependant, la taille importante de sa clé publique le rend peu pratique dans la majorité des applications. Durant ma thèse, j'ai étudié deux approches différentes visant à réduire la taille de la clé publique. Une première idée en ce sens est l'utilisation de familles de codes à haute capacité de correction, comme les codes géométriques. Depuis l'attaque de Sidelnikov et Shestakov, on sait qu'un attaquant peut retrouver la structure d'un code de Reed-Solomon utilisé dans la clé publique. Néanmoins, les codes hyperelliptiques semblaient jusque récemment échapper à ce genre d'attaque structurelle. Nous avons cependant réussi à adapter aux courbes hyperelliptiques la méthode d'attaque développée par Minder contre les codes elliptiques. Nous sommes notamment en mesure d'attaquer en temps polynomial le système de Janwa et Moreno développé sur des codes géométriques de genre 2. Nous montrons également que cette attaque se généralise sans problèmes aux genres supérieurs. Une seconde idée est l'utilisation de codes correcteurs pour une métrique différente de la métrique de Hamming. La métrique rang a l'avantage "d'étaler" une erreur de rang faible sur tout le mot de code. Ceci complique énormément les attaques par décodage, qui ne peuvent plus utiliser une fenêtre d'information pour tenter de décoder. On peut ainsi se prémunir des attaques par décodage en utilisant une clé publique de faible taille. Dans cette optique, nous présentons un cryptosystème à clé publique basé sur le problème de reconstruction de polynômes linéaires. Nous montrons que notre système est rapide, utilise des clés de taille raisonnable, et résiste à toutes les attaques connues dans l'état de l'art.