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Généralités

Dans la bibliothèque Modulef, l'étape d'interpolation consiste en :

Nous donnons maintenant quelques informations sur chacune de ces trois étapes, ainsi que quelques principes généraux sur l'utilisation des modules d'interpolation.

Choix du type de problème

Le type de problème à résoudre est donné par l'intermédiaire du nom de la bibliothèque ( NOMBIB) et du nom du ou des éléments finis utilisés (tableau ICODEL). Deux possibilités se présentent,

  1. l'utilisateur appelle une ou des bibliothèques existantes (ELAS, THER, FLUI ou une bibliothèque personnelle)
  2. l'utilisateur utilise des cartes de données (cette dernière possibilité est possible uniquement si l'on utilise le module COMACO).
L'utilisation standard correspond au premier cas. Le nom de la bibliothèque est THER pour un problème thermique, ELAS pour un problème élastique, ... Le nom de l'élément fournit des renseignements supplémentaires sur le problème à traiter : 2D, 3D ou axisymétrique, élasticité plane, plaques ou coques et indique aussi la formulation variationnelle choisie.

2.1.2 Interpolation physique

La formulation variationnelle d'un problème nous donne les inconnues variationnelles ou fonctionnelles de ce problème continu (par opposition au problème discret).

Chacune des inconnues variationnelles est, par définition de la méthode des éléments finis, interpolée sur tout ou une partie d'un élément par une fonction simple, généralement un polynôme, qui fait partie d'un espace vectoriel de dimension finie. Un choix de base particulièrement intéressant fait intervenir comme coefficient, la valeur de l'inconnue, de ses dérivées ou ..., en certains noeuds de l'élément.

La connaissance des inconnues en chaque noeuds de l'élément entraîne celle de la solution sur tout l'élément. Ces valeurs discrètes une fois regroupées pour tous les éléments qui recouvrent le domaine, constituent les inconnues du système linéaire global. L'étude des structures mécaniques ayant été la source de la méthode des éléments finis, Zienkiewicz a nommé une telle inconnue degré de liberté généralisé .

La signification d'un degré de liberté (en abrégé d.l.) peut être diverse. Afin de fournir des résultats clairs, un mnémonique , repéré par un numéro de code, est associé à chacun d'eux :

1 : VN
valeur au noeud
2 : DX
dérivée en X au noeud
...
15 : DDTN
dérivée seconde tangente-normale au noeud

(pour plus de détails consultez [Guide Modulef - 2] et, plus particulièrement le tableau MAI8 de la S.D. MAIL)

Généralement, le d.l. exprime une valeur de l'inconnue variationnelle ou de ses dérivées en un point. Ce point qui supporte les degrés de liberté d'au moins une inconnue variationnelle sera appelé désormais un noeud .

Un noeud peut supporter un ou plusieurs d.l. de une ou plusieurs inconnues variationnelles et, pour une inconnue existe une hiérarchie.

Exemple 1 :
inconnue variationnelle 1 : VN
DX
DY
DZ
inconnue variationnelle 2 : VN
DN

Les numéros locaux des d.l. de ce noeud sont respectivement 1, 2, 3, 4, 5, 6.

Un élément fini comprend plusieurs noeuds (sauf s'il simule un ressort).

La numérotation locale des noeuds de l'élément est, quant à elle, fixée suivant la probabilité de plus grande utilisation c'est-à-dire :

La numérotation locale de l'ensemble des d.l. des noeuds d'un élément se déduit de celle des noeuds : les d.l. du premier noeud d'abord, ceux du second ensuite ...

Exemple 2 :

inconnue 1 : VN valeur au noeud
DX dérivée en X
DY dérivée en Y
inconnue 2 : VN valeur au noeud
inconnue 2 : VN valeur au noeud
inconnue 1 : VN valeur au noeud

soit une interpolation

La numérotation locale, des d.l. de l'élément, utilisée lors de la présentation des matrices et seconds membres élémentaires est la suivante :
numéro du d.l. 1 2 3 4 5 6 7 8
noeud 12
mnémonique VN(1) DX(1) DY(1) VN(2) VN(1) DX(1) DY(1) VN(2)

numéro de d.l. 9 10 11 12 13 14 15 16
noeud 3 4 5 6 7
mnémonique VN(1) DX(1) DY(1) VN(2) VN(2) VN(2) VN(2) VN(1)

où VN(i) désigne la valeur au noeud de la i-ème inconnue variationnelle.

Un maillage comprend de nombreux éléments. Certains noeuds sont communs à plusieurs éléments. Par suite, les d.l. de ces noeuds sont généralement communs à ces éléments.

Exemple 3 :

Le noeud est commun aux 5 éléments mais fournit au système global à résoudre, dans le cadre de l'exemple 2 seulement 4 d.l. :

Afin de décrire sans ambiguïté les noeuds d'un élément du maillage une méthode consiste à les numéroter globalement de 1 à NOE.

Un élément est topologiquement décrit par la liste de ses noeuds dans cette numérotation globale. Cette numérotation globale des noeuds induit celle, globale, des degrés de liberté, cette numérotation varie de 1 à NTDL, où NTDL est la dimension du système à résoudre.

Exemple 4 :
Si l'on reprend le même type d'interpolation que dans l'exemple 2, la numérotation des d.l. des noeuds décrits en figure 2.1 est donnée dans le tableau 2.1.

 
Figure:  

 

SommetsMilieuxBarycentre
noeud 110 12 2 11 3 13
n°d.l. 1 2 3 4 30 31 32 33 35 36 37 38 5 34 6 44


Table: Numérotation des degrés de liberté des noeuds 

Comment s'y retrouver parmi toutes ces numérotations ?

Maintenant, si l'on regarde l'ensemble des noeuds du maillage, conditions limites non prises en compte, il existe un très petit nombre de type de noeud  qui servent de référence pour décrire chaque noeud du maillage. Un type de noeud est caractérisé par : Pour caractériser chaque noeud, il suffit alors de donner le numéro de son type, cela minimise le nombre d'informations à stocker.

Exemple :
Soit un domaine recouvert par des triangles de type identique à ceux défini dans l'exemple 1: il est composé de trois types de noeuds :

Type 1 : les sommets inconnue variationnelle 1 VN
DX
DY
inconnue variationnelle 2 VN
Type 2 : les milieux des côtés inconnue variationnelle 2 VN
Type 3 : les barycentres inconnue variationnelle 1 VN

Interpolation géométrique

Généralement, les matrices et seconds membres associés à un élément fini T sont calculés à partir d'un changement de variables c'est à dire d'une transformation notée qui envoie l'élément de référence sur l'élément réel T. Cette application est définie à partir de données telles que les coordonnées de certains points ou les tangentes en ces mêmes points.

Nous dirons qu'un point   sert à définir la transformation , appelée encore métrique ou géométrie de l'élément.

Il convient de se rappeler qu'un noeud est un support de degrés de liberté. Un point est défini par ses coordonnées mais aussi parfois par des directions tangentes aux arêtes courbes ... Ces autres coordonnées sont appelées caractéristiques associées au point.

Afin de les caractériser, à chacune d'elles est associé un mnémonique qui pour simplifier les données est identique dans sa présentation à celui des d.l. des noeuds. C'est logique car les coordonnées et caractéristiques des points sont les degrés de liberté de l'application .

Par suite,
VN de numéro de code 1 désigne les coordonnées
DTG de numéro de code 5 désigne une tangente première
DDTG de numéro de code 13 désigne une tangente seconde

Bien entendu, à chaque mnémonique d'un point correspondent NDIM composantes donc NDIM valeurs (où NDIM est la dimension de l'espace).

Etant donné qu'il peut y avoir plusieurs tangentes au même point, leur présentation devra être synchrone avec leur utilisation. La fiche technique d'un tel élément est explicite sur ce sujet.

De façon analogue aux noeuds, un maillage comprend plusieurs points mais un faible nombre d'entre eux suffit à les caractériser, ce sont les types de points .

Les coordonnées et caractéristiques des points sont rangées dans le tableau COO4 de la S.D. COOR. Si les coordonnées d'un point sont stockées d'après le numéro global de ce point, les composantes des caractéristiques sont rangées par élément.

Les numéros des points n'ont aucune raison particulière d'être consécutif. En effet, ils servent seulement à retrouver les coordonnées dans le tableau COO4. Par suite, un point peut même avoir plusieurs numéros dont les coordonnées identiques apparaîtront plusieurs fois dans le stockage.

Ainsi, un point peut avoir plusieurs types mais, dans un élément, il n'en a qu'un seul. Comme le travail s'effectue élément par élément, il n'y a pas d'ambiguïté.

Si l'on utilise des éléments finis de la bibliothèque, par sous-domaine, les types d'éléments possibles sont :

La métrique et la topologie ont été totalement dissociées : les noeuds d'une part, les points d'autre part, la S.D. MAIL d'une part la S.D. COOR d'autre part. Ainsi le passage d'éléments droits à éléments courbes peut être effectué sans modifier les noeuds ; des perturbations d'un maillage sans dégénérescence d'éléments peuvent être gérées en ne modifiant que les valeurs du tableau COO4.

A chaque élément constituant le maillage sont associés des attributs physiques :

Un maillage, s'il comprend plusieurs dizaines, centaines ou milliers d'éléments en contient en fait un grand nombre du même type.

Si un type d'élément est totalement caractérisé et si le type de chaque élément du maillage est stocké, alors d'une part aucune ambiguïté n'est à craindre, d'autre part, le nombre d'informations à conserver pour un élément courant est minimisé et les risques d'erreurs sont réduits d'autant. Un type d'élément  caractérise qualitativement un grand nombre d'éléments du maillage. Chaque type d'élément est défini lorsque sont fixées :

Une modification de l'un de ces termes (quelqu'il soit), conduit à la création de deux types d'éléments distincts. Les informations nécessaires pour la description d'un type d'élément sont :

Les tableaux joints à un type d'élément permettent de stocker un grand nombre d'informations sur cet élément :
Pour chaque élément frontalier, nous stockons le numéro de référence de ses sommets et/ou de ses arêtes et/ou de ses faces.
Comme un noeud est soit un sommet, soit sur une arête, soit sur une face, soit interne à l'élément, le numéro de référence de la géométrie sur laquelle il s'appuie détermine son numéro de référence.
Si l'élément est frontalier ou référé, le numéro de référence de chaque noeud est immédiatement déduit, sinon, si il est interne, aucun numéro n'est utilisé.
Ainsi on peut retrouver aisément le coefficient d'échange de telle face, les types des conditions aux limites de telle arête ...

Il est nécessaire de décrire le nombre maximum des tableaux qui peuvent être joints à un type d'élément mais, un élément pourra en supporter moins. C'est le cas, par exemple, des éléments internes pour lesquels il n'est pas nécessaire de stocker des zéros (convention d'une position interne). C'est la raison pour laquelle, pour chaque élément on mentionne le nombre de tableaux à lire. Cependant, ces tableaux absents doivent être les derniers et, par exemple, l'avant dernier ne peut être absent si le dernier ne l'est pas.
L'adjonction du tableau des numéros de frontières des arêtes puis des sommets des éléments frontaliers issus de la S.D. NOPO est automatique lors de l'exécution de COMACO (COMAC2 et COMAC3) ; l'utilisateur n'a pas à s'en occuper.

Selon toutes ces notions et leur mode de stockage respectif, un élément courant est décrit très précisément par :

Lorsque la bibliothèque d'éléments finis est utilisée pour définir les types d'éléments finis construits sur le maillage, la notion d'élément courbe apparaît.
Un élément courbe est

Nous avons vu qu'il est possible de travailler avec des éléments courbes, dans ce cas, les points non sommets sont obtenus par transformation de leurs coordonnées sur l'élément de référence, projetés sur le sous-domaine, la face ou la ligne courbe ; cette transformation est affine pour un triangle et pour un tétraèdre (P1), quadratique pour un quadrilatère et un hexaèdre (Q1), mixte pour un pentaèdre. La fonction FFRONT et le sous-programme CALFC permettent de décrire les équations des lignes et surfaces courbes.
Nous précisons maintenant l'utilisation de ces deux sous-programmes.

Dans le cas bidimensionnel,
la projection est faite, perpendiculairement à l'arête, sur la ligne courbe définie par l'équation FFRONT(I,X,Y,Z) = 0
Dans le cas tridimensionnel,
deux cas se présentent :

2.1.4 Principes d'utilisation des modules COMAC2, COMAC3 et COMACO

 
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